Des feu oliviers et des cimetières aux Pouilles …

Le long de la voie ferrée qui mène de Bari en direction de Tarente, vers le sud, ne se succèdent pas seulement des trullis abandonnés, mais aussi des champs entiers d’oliviers desséchés.

Ces magnifiques arbres à la large couronne sont-ils morts de vieillesse, de sécheresse, de maladie ou par manque de soins??

Dans certains spécimens, des traces de vie sont encore visibles. Et là où les couronnes jettent de l’ombre, de l’herbe verte pousse sur le sol desséché.

Dans une oliveraie encore bien vivante, la récolte vient d’avoir lieu, comme en témoignent les sillons encore visibles du râteau….

Dans le cimetière bien arborisé des saints Niccolo et Cataldo de Lecce, l’herbe pousse aussi entre les monuments tombaux.

C’est une vraie ville, avec de belles allées qui s’ouvre aux yeux des visiteurs. Les monuments de style composite rivalisent dans la richesse de leur décor et sont ponctués de pins et cyprès.

De simples pierres tombales posées à l’horizontale jouxtent de petits temples et occupent les espaces centraux vides dans le plan en damier.

Pas une seule «rue» ne ressemble à l’autre! Où sont donc l’avant et l’arrière et surtout où se situe la sortie pour retourner dans le monde des vivants?

Plus on s’enfonce dans ce monde de quiétude que seul trouble le chant des oiseaux, plus la représentativité est de mise et plus l’ornement (en pierre de Lecce) se fait riche.

Il est même possible d’aboutir dans un cul de sac, qui n’est rien d’autre que le mur latéral de l’église.

Certaines allées particulièrement bien ombragées se font courbes… Et certains éléments architecturaux comme murs en refend, escaliers et avant-toits se font misiens: toutes les époques de l’histoire de l’architecture y semblent représentées.

La nature prend de plus en plus le dessus et les racines menacent certains monuments de basculement!

Toutefois les chemins qui mènent directement et sans encombres au paradis sont nettement mes favoris!